Le 22 juillet pour être une date clé pour le constructeur américain Tesla. En fonction des résultats du deuxième trimestre, la marque imaginée par Elon Musk pourrait intégrer le S & P 500, l'indice des 500 plus grandes entreprises en bourse aux États-Unis.
Pour y prétendre, les règles sont assez simples : il faut atteindre au moins 8,2 milliards de dollars de valorisation, disposer de liquidités suffisantes et justifier d'avoir réussi ses quatre derniers bilans trimestriels dans le vert. Un dernier point qui paraît compliqué en raison des conséquences du coronavirus.
Néanmoins, cette possibilité a contribué à faire flamber le titre en bourse depuis le début de l'année. Sa valeur boursière a dépassé les 260 milliards de dollars à Wall Street, bien devant les capitalisations des constructeurs traditionnels.
Publicité mensongère en Allemagne
Pour autant, cette envolée financière pourrait être sérieusement entachée par la multiplication des ennuis rencontrés ces derniers temps par la marque.
La justice bavaroise vient de juger que la publicité du constructeur américain, présentant l'AutoPilot comme un pilotage automatique, était trompeuse. La chambre du tribunal de Munich, spécialisée dans le droit des marques et de la concurrence, a estimé que la description sur le site allemand de Tesla du système d'aide à la conduite pour un véhicule de série, présenté comme un « pilote automatique » avec en outre la possibilité d'un « plein potentiel pour la conduite autonome » si le client commande certains modules complémentaires, « constituait des actes commerciaux trompeurs. »
Selon l'Office allemand de lutte contre la concurrence déloyale, le terme « pilote automatique » suggère que Tesla propose des véhicules techniquement capables de conduire sans intervention humaine, ce qui n'est pas le cas en réalité.
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Cette décision en Allemagne intervient alors qu'Elon Musk a publié son projet de Gigafactory dans le pays. Mais là encore, Elon Musk, pour des raisons techniques et écologiques, a été obligé de revoir son projet à la baisse. La Gigafactory de Tesla à Grünheide, qui devait initialement produire 500 000 véhicules Model 3 et Y par an, ne devrait en sortir que 100 000.
Une réglementation stricte pour les véhicules autonomes
Un autre sujet encore plus sérieux pourrait être une vraie épine dans le développement des véhicules autonomes à l'avenir alors qu' Elon Musk a annoncé être « extrêmement confiant qu'on aura très rapidement les fonctionnalités de base d'une conduite autonome de niveau 5, qui est en gros l'autonomie complète dès cette année ».
Sauf que début juillet, plus de 50 pays (dont la France) de l'UNECE (la commission économique et sociale de l'ONU) ont signé une nouvelle réglementation internationale concernant ces voitures « intelligentes ».
Dès l'an prochain, les systèmes automatiques qui prennent le contrôle du volant ne pourront plus être activés sur des voies partagées avec des cyclistes et des piétons, donc pas en ville ! Par ailleurs, les voitures en conduite en mode autonome devront se limiter à une vitesse maximum de 60 km/h…
Enfin, les voitures autonomes ne prendront le contrôle que si plusieurs conditions sont respectées. D'abord, le chauffeur devra être assis à son fauteuil avec sa ceinture attachée. Un dispositif pour surveiller si le conducteur ferme les yeux devra par ailleurs être activé, et pas question de jouer avec son smartphone ou des instruments de loisirs installés dans la voiture, qui devront être coupés. En outre, une boîte noire sera installée dans la voiture pour vérifier tous ces paramètres.
July 16, 2020 at 04:45PM
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Condamnation en Allemagne, réglementation restrictive… Tesla en proie à de nouveaux ennuis - Le Parisien
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