(BFM Bourse) - Pas une mention de Tesla dans le dernier communiqué de l'éditeur d'indices boursiers S&P Dow Jones. Pour l'entrée au S&P 500, le plus utilisé des indices américains, le constructeur de véhicules électriques devra repasser.
La construction d'un indice boursier est un art autant qu'une science. Certes, chaque fournisseur se fixe de grands principes pour constituer l'échantillon de valeurs formant chaque indice. Mais in fine, le comité des experts (anonymes, afin d'éviter toute pression) chargé de se mettre d'accord sur la liste des actions qui doivent figurer dans un indice pour que celui ci soit suffisamment représentatif du marché dans la durée conserve une marge de manoeuvre importante. Aussi les révisions des indices apportent souvent leur lot de surprises. Et celle réservée par S&P Dow Jones Indices vendredi soir était de taille: contrairement à ce qu'espéraient de nombreux fans, le constructeur automobile le plus richement valorisé de la planète, Tesla, n'a pas été retenu.
S&P Dow Jones Indices, éditeur de dizaines d'indices dont -comme son nom l'indique- le S&P 500 et du Dow Jones Industrial Average, a annoncé que les titres Etsy, Teradyne et Catalent feraient partie à partir du 21 septembre de S&P 500, tandis que H&R Block, Coty et Kohl's quitteraient l'indice, le plus suivi par les gérants professionnels.
Ce changement accentue le poids des valeurs technologiques notamment issues du Nasdaq (comme Etsy, une plate-forme dédiée aux produits de créateurs et Teradyne, spécialiste des tests de semi-conducteurs, Catalent étant lui issue du NYSE), aux dépens d'entreprises de la "vieille économie" comme le groupe de cosmétiques Coty, né à Paris au début du XXe siècle ou la chaîne de grands magasins Kohl's.
Des bénéfices fragiles
Beaucoup d'intervenants s'attendaient cependant à voir Tesla intégrer le S&P 500. En raison bien sûr du niveau absolu de sa capitalisation: le seuil minimal requis n'est que de 8,2 milliards de dollars actuellement, quand le groupe en vaut actuellement 380 milliards. Mais surtout parce que le groupe fondé par Elon Musk vient d'enregistrer formellement quatre trimestres bénéficiaire consécutifs - une condition qui lui échappait pour le moment.
Mais c'est peut être là que le bât blesse. Si chaque trimestre depuis le troisième de 2019 jusqu'au deuxième de cette année est effectivement apparu bénéficiaire, c'est seulement en intégrant le profit que tire Tesla de la revente de droits d'émission de CO2 à d'autres constructeurs. Or, les dirigeants du groupe soulignent eux-mêmes que la revente de crédits carbone ne saurait constituer un gisement de bénéfices à long terme (les concurrents multipliant eux-mêmes les modèles électriques dans leurs gammes). Fallait-il donc considérer le critère validé dans la mesure où les comptes font bien formellement apparaître un bénéfice depuis quatre trimestres, ou bien mettre l'accent sur l'origine des profits? Le comité de S&P Dow Jones a pour le moment tranché.
Guillaume Bayre - ©2020 BFM Bourse
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September 07, 2020 at 04:18PM
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